El equipo del profesor Séralini condena la violación de la ética
científica por el editor de la revista Food and Chemical Toxicology, que
se retractó del artículo inicialmente publicado, y también dirige su
carta al Comité de Conducta Ética (COPE).
Injusta retractación del trabajo sobre el maíz transgénico NK603: confusión en torno a la ética científica
La inquietante violación de la ética científica, como se demuestra en la correspondencia con el editor de la revista Food and Chemical Toxicology (FCT) y el Comité de Vigilancia Ética (COPE)
El 28 de noviembre de 2013, Wallace Hayes, editor jefe de la revista Food and Chemical Toxicology (FCT), anunció que retiraba el artículo sobre el estudio de toxicidad a
largo plazo del maíz transgénico NK603 y el herbicida al que era
tolerante (Roundup), publicado por Séralini y al. Tras un proceso
posterior de revisión, el editor de la revista dijo que no detectaba
ningún fraude, justificando su decisión en el mero hecho de que los
datos de la investigación no eran concluyentes. Hasta la fecha, tal
justificación en torno a un estudio nunca se ha utilizado para retirar
la publicación de un trabajo de investigación después de haber sido
publicado. Sólo una posterior revisión del estudio y un análisis
científico de los datos obtenidos podría permitir avanzar hacia una
mayor seguridad.
En diciembre de 2013,
presionado para que explicase el por qué de esta decisión, el Dr. Hayes
publicó un artículo en su revista que revestía la forma de una
confesión: “La revisión de los datos deja claro que no hubo mala
práctica científica. Sin embargo, es la afirmación de que existe un
vínculo entre los transgénicos y el cáncer lo que decidió su retirada”. El
análisis del Dr. Hayes para motivar su decisión de retracción en la
publicación del artículo, aunque afirma que fue una reflexión “profunda y
prolongada”, incurre en dos graves errores: confusión y
sobregeneralización.
El estudio de Séralini y al.
nunca tuvo la intención de seguir el protocolo experimental que se
utiliza en los estudios de carcinogenicidad. Por otra parte, el término cáncer
nunca se menciona en el artículo. Como dice el título del estudio, es
un análisis de toxicidad a largo plazo. Este es uno de los primeros
estudios a nivel mundial realizado durante un período de dos años y que
tenía la intención de analizar un conjunto más amplio de parámetros
biológicos (sangre, órganos, orina, …). El análisis estadístico
realizado y los resultados no han sido motivo de disputa por el editor
de la revista FCT.
Con el deseo de continuar
con el debate con los científicos que realizan la revisión por pares, a
finales de 2014 los autores del estudio recurrieron al Comité de
Vigilancia Ética (COPE), que desde 1997 ha publicado recomendaciones sobre las condiciones para la retracción de un artículo
publicado en una revista científica. El grupo Elsevier y la revista FCT
han firmado la carta de la COPE sobre buenas prácticas éticas. En una
carta publicada aquí: http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=480&Itemid=144,
los miembros de la COPE sólo pueden actuar como asesores y no como
árbitros para la resolución de conflictos. Según esta organización de
vigilancia ética, “la decisión de la editorial de retractarse de la
publicación de un artículo pertenece al editor y al director, y la
justificación de por qué se llegó a esa decisión, en el marco de las
directrices de la COPE, también recae en ellos”. Pues bien, creemos que la retractación no cumple con los requisitos éticos establecidos por la COPE.
Frente a la posición del
editor Hayes, el equipo de investigación de Séralini y al. no tiene otra
opción que hacer públicos los documentos y opiniones presentadas a la
COPE, para que todos puedan participar en este debate sobre la
independencia de los editores científicos, la libertad de publicar y la
defensa de los fundamentos éticos de la ciencia.
Cientos de investigadores
están apoyando al equipo de Séralini, en lo que se ha convertido en una
lucha por la defensa de la ética científica y la independencia de la
investigación. A finales de febrero, fue el turno de un ex miembro de la
Junta editorial de FCT, Marcel Robertfroid, para expresar su
indignación sobre la retractación decidida por el Dr. Hayes: “Su
decisión puede interpretarse como el deseo de eliminar toda información
científica que no apoye los intereses de la Industria, lo cual me parece
algo inaceptable”. Por otro lado, el profesor Séralini dice: “ Esta situación es aún más grave, ya que en este caso particular se trata de una cuestión de salud pública;
queremos un debate con el editor y las Academias sobre la base
científica de sus argumentos, que no parecen ni serios ni justificados”.
—-
http://noticiasdeabajo.wordpress.com/2014/03/13/seralini-hace-publica-una-declaracion-sobre-la-retractacion-de-su-trabajo-sobre-el-maiz-transgenico-nk603/
Inquiétants manquements à l'éthique scientifique: en
témoignent des échanges de courrier avec l'éditeur de la revue Food and
Chemical Toxicology (FCT) et du Committee On Publication Ethics (COPE)
rendus publics ce jour.
Le 28 novembre 2013, Wallace Hayes, éditeur-en-chef du journal Food and Chemical Toxicology (FCT) annonçait le retrait de l’article sur l’étude toxicologique de long terme concernant le maïs génétiquement modifié NK603 et de l’herbicide auquel il a été rendu tolérant (Roundup) de Séralini & al. Suite à un processus de relecture post-éditoriale tout à fait exceptionnel, l'éditeur Wallaces Hayes, déclare qu' « aucune fraude » n'a été détectée, justifiant sa décision sur le simple fait que les données seraient « non conclusives ». A ce jour, le caractère « non concluant » d'une étude n'avait jamais justifié le retrait de travaux de recherches après publication. Seule la reproduction ultérieure d'une étude et la discussion scientifique sur les données obtenues permettent d'avancer vers plus de certitude.
En décembre 2013, pressé de s'expliquer, le Dr. Hayes publiait dans sa revue un article en forme d'aveux : « L'examen des données a précisé clairement qu'il n'y avait pas eu faute. Pour être vraiment clair, c'est l'article dans son ensemble, qui avance un lien manifeste entre l’OGM et le cancer, qui est retiré. » L'analyse du Dr Hayes pour motiver sa décision de retirer l'article, bien que se voulant « approfondie et de longue haleine », n'a pas su éviter deux travers fatals : confusion et généralisation abusive.
Ces recherches de Séralini & Al. n'ont jamais eu vocation à suivre un protocole expérimental utilisé en cancérologie. D’ailleurs, le terme « cancer » n'est jamais mentionné dans l'article. Comme l'indique le titre de l'étude, il s'agit d'une analyse de la potentielle « Toxicité à long-terme ». C’est l'une des premières études mondiales dans ce domaine menée sur une période de deux ans et destinée à analyser le plus large ensemble de paramètres biologiques (sanguins, organiques, urinaires…), dont l'analyse statistique et les résultats n'ont pas été contestés par l'éditeur de FCT.
Soucieux de poursuivre un débat scientifique avec la communauté des pairs, fin janvier 2014, les auteurs de l'étude ont interpelé le Committee On Publication Ethics (COPE) qui publie depuis 1997 des recommandations sur les conditions de retrait d'un article. Le groupe Elsevier et la revue FCT auquel elle appartient ont signé la charte COPE sur les bonnes pratiques éthiques. Dans une lettre que nous publions ici, les membres de COPE n'ont pu que rappeler leur rôle de « conseillers » et non d'arbitres dans ce genre de conflit. Selon cet organisme d'observation, « la décision éditoriale [d'un retrait] appartient à l'éditeur et à l'auteur », et « eux seuls peuvent juger si les recommandations de COPE ont été respectées. » Nous estimons que ce n'est pas le cas et que le retrait ne remplit pas les conditions éthiques définies par le COPE.
Face à la position maintenue de l'éditeur Hayes, l'équipe de recherche de Séralini & al. n'a d'autres options que de rendre public l'ensemble de ces documents et positions soumis à COPE afin que chacun puisse s'emparer de ce débat portant sur l'indépendance des éditeurs scientifiques, la liberté de publier et la défense des fondements éthiques de la science.
Plusieurs centaines de chercheurs soutiennent l’équipe Séralini dans ce qui est devenu un combat pour la défense de l'éthique scientifique et l'indépendance de la recherche. Fin février, c’est au tour d’un ancien membre du comité éditorial de FCT, Marcel Roberfroid, de manifester son indignation au Dr Hayes concernant ce retrait : « votre décision peut être interprétée comme la volonté d'éliminer une information scientifique qui n'aide pas à soutenir les intérêts industriels, ce qui me paraît inacceptable. » Pour sa part, le Professeur Séralini déclare « Cette situation est d’autant plus grave qu’il s’agit, dans ce cas particulier, d’une affaire de santé publique, et nous voulons un vrai débat avec l’éditeur et les Académies sur les fondements scientifiques de leurs arguments, qui n’apparaissent pas sérieux ni étayés. »
Contact : presse[@]criigen.info Tel : 02 31 56 56 84
http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=480&Itemid=1
Retrait abusif de l'étude NK603 et Roundup : restaurer l'éthique scientifique face à la confusion |
Caen, le 4 mars 2014
Le 28 novembre 2013, Wallace Hayes, éditeur-en-chef du journal Food and Chemical Toxicology (FCT) annonçait le retrait de l’article sur l’étude toxicologique de long terme concernant le maïs génétiquement modifié NK603 et de l’herbicide auquel il a été rendu tolérant (Roundup) de Séralini & al. Suite à un processus de relecture post-éditoriale tout à fait exceptionnel, l'éditeur Wallaces Hayes, déclare qu' « aucune fraude » n'a été détectée, justifiant sa décision sur le simple fait que les données seraient « non conclusives ». A ce jour, le caractère « non concluant » d'une étude n'avait jamais justifié le retrait de travaux de recherches après publication. Seule la reproduction ultérieure d'une étude et la discussion scientifique sur les données obtenues permettent d'avancer vers plus de certitude.
En décembre 2013, pressé de s'expliquer, le Dr. Hayes publiait dans sa revue un article en forme d'aveux : « L'examen des données a précisé clairement qu'il n'y avait pas eu faute. Pour être vraiment clair, c'est l'article dans son ensemble, qui avance un lien manifeste entre l’OGM et le cancer, qui est retiré. » L'analyse du Dr Hayes pour motiver sa décision de retirer l'article, bien que se voulant « approfondie et de longue haleine », n'a pas su éviter deux travers fatals : confusion et généralisation abusive.
Ces recherches de Séralini & Al. n'ont jamais eu vocation à suivre un protocole expérimental utilisé en cancérologie. D’ailleurs, le terme « cancer » n'est jamais mentionné dans l'article. Comme l'indique le titre de l'étude, il s'agit d'une analyse de la potentielle « Toxicité à long-terme ». C’est l'une des premières études mondiales dans ce domaine menée sur une période de deux ans et destinée à analyser le plus large ensemble de paramètres biologiques (sanguins, organiques, urinaires…), dont l'analyse statistique et les résultats n'ont pas été contestés par l'éditeur de FCT.
Soucieux de poursuivre un débat scientifique avec la communauté des pairs, fin janvier 2014, les auteurs de l'étude ont interpelé le Committee On Publication Ethics (COPE) qui publie depuis 1997 des recommandations sur les conditions de retrait d'un article. Le groupe Elsevier et la revue FCT auquel elle appartient ont signé la charte COPE sur les bonnes pratiques éthiques. Dans une lettre que nous publions ici, les membres de COPE n'ont pu que rappeler leur rôle de « conseillers » et non d'arbitres dans ce genre de conflit. Selon cet organisme d'observation, « la décision éditoriale [d'un retrait] appartient à l'éditeur et à l'auteur », et « eux seuls peuvent juger si les recommandations de COPE ont été respectées. » Nous estimons que ce n'est pas le cas et que le retrait ne remplit pas les conditions éthiques définies par le COPE.
Face à la position maintenue de l'éditeur Hayes, l'équipe de recherche de Séralini & al. n'a d'autres options que de rendre public l'ensemble de ces documents et positions soumis à COPE afin que chacun puisse s'emparer de ce débat portant sur l'indépendance des éditeurs scientifiques, la liberté de publier et la défense des fondements éthiques de la science.
Plusieurs centaines de chercheurs soutiennent l’équipe Séralini dans ce qui est devenu un combat pour la défense de l'éthique scientifique et l'indépendance de la recherche. Fin février, c’est au tour d’un ancien membre du comité éditorial de FCT, Marcel Roberfroid, de manifester son indignation au Dr Hayes concernant ce retrait : « votre décision peut être interprétée comme la volonté d'éliminer une information scientifique qui n'aide pas à soutenir les intérêts industriels, ce qui me paraît inacceptable. » Pour sa part, le Professeur Séralini déclare « Cette situation est d’autant plus grave qu’il s’agit, dans ce cas particulier, d’une affaire de santé publique, et nous voulons un vrai débat avec l’éditeur et les Académies sur les fondements scientifiques de leurs arguments, qui n’apparaissent pas sérieux ni étayés. »
Contact : presse[@]criigen.info Tel : 02 31 56 56 84
http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=480&Itemid=1
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